
CANICULE
Le ciel brule, brise nulle,
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Canicule de juillet.
Une abeille s'ensoleille,
Sommeille sur un œillet.
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Prend une pose alanguie.
Dans l'allée, sans rosée,
L'azalée rêve de pluie.
L'hirondelle fait l'ombrelle,
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Sur la margelle du puits.
Le chat s'étire, il soupire,
Se retire sous le buis.
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Est chiche de ses abois.
Phébus darde, et la harde
Lézarde au profond du bois.
Le poète fait la tête
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En quête de quelques vers.
Sa muse à lui se refuse,
S'amuse de ses travers.
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Plie bagages et volet.
Brise nulle, le ciel brûle,
Canicule de juillet.
Renée Jeanne Mignard. ( elle a un petit air de Jacques Charpenteau..)
L’ Esprit du grain

Épis de blé dorés, par le vent agité,
Laissant tomber parfois, quelques grains pour les rats,![]()

Grains gonflés de rosée, par un matin d’été,
Qui voyez le soleil, pour la dernière fois !

Je chante votre splendeur, car bientôt les semeurs

Sous le feu de la lame, qui fera plier vos âmes !
Épis tant adorés, pendant l’antiquité
Et pourtant destinés, à Mort imméritée,![]()

Ondulations de champs, puis soudain calme plat,
Les ballots parsemés, attendent d’être charriés !

Les peintres l’ont décrit, les poètes l’ont dit,

Devient blanche douceur, pour nourrir le malheur !
Plus de soleil, silos, camions par kilos,
Long acheminement, poussière ocre du chemin,
Pleurant ses frères dorés, et puis, Résurrection :
C’est la farine blanche, qui coule en longs flocons,![]()

Pour être sel de la terre, abondance peu chère,
Esprit du grain, c’est toi qui nous fait vivre,
Tel est donc ton destin !

Alors les mains blanchies, meuniers dans leurs pétrins,

Les moulins de leurs bras, bâtent vents et tempêtes,
Il faut que la farine, pour tous les temps, soit prête !
Sur les tables décorées de jolies fleurs brodées,![]()

Alors tu trôneras, ô baguette muette,
Et tu repenseras, à Jésus qui par toi,
Un jour multiplia tes frères pour la fête !
Catherine Escarras .
Jardin d’été
La bignone penchée étend ses doigts vers moi![http://www.icone-gif.com/gif/animaux/abeille/abeille-gif-028.gif]()

Et ses gants empourprés ont des reflets de soie.
L'olivier de Bohème, au bord de la piscine
Protège les baigneurs de l'ardeur assassine
Du soleil de l'été. Les lavandes en fleurs
Bourdonnent et se ploient sous l'incessante ardeur

Du gros bourdon pataud, du papillon léger.
Le long des escaliers, le bleu des céanothes
Entoure les fuschias qui mettent une note
De mauve et de rosé au concert des couleurs
De mon jardin d'été, l'un de mes purs bonheurs.
Sous l'immense noyer à l'ombre si légère
La blancheur des
arum se
pare
de
mystère,
Et de la pergola, dégringolent les roses
Où le discret Myrtil, alangui, se repose.
Le bouleau lacinié accueille dans ses branches![http://www.icone-gif.com/gif/animaux/abeille/abeille-gif-028.gif]()

La tourterelle amie, à la gorge si blanche,
Et tout en haut du cèdre, un corbeau tapageur
La nargue, le cruel, et veut lui faire peur!
Le sumac vénéneux et ses pourpres chandelles
Douces comme velours, arbore ses dentelles
De feuillages légers, près du grand Kolkwitzia
Que Mai nous avait mis en habit d'apparat.
Les prunus ont donné des prunes délicieuses
Au jus acidulé, à la chair si goûteuse,
Joli cadeau de l'arbre après la floraison
Qui offrait ses bouquets, tout près de la maison.
On déjeune au jardin, et le soir, on y dîne

Qui porte la senteur des lointains Buddléias...
Tout près du barbecue, fleurit l'Escallonia,
Et les grands lauriers-tins préparent patiemment
Les bouquets de l'hiver, somptueux ornements
De ces mois si frileux où Nature s'endort.
Quand, au soir, le couchant rutile de ses ors,![http://www.gifsmaniac.com/gifs-animes/insectes/abeilles/insectes-abeilles-11.gif]()

Le jardin, apaisé, s'anime d'un bruit d'ailes:
C'est, venant au bassin, la bande d'hirondelles
Qui plongent en criant pour aller s'abreuver
Et remontent au ciel, nous laissant à rêver...
Michèle Corti.
Au soleil.
Soleil, se peut-il donc que je ne sois pour Toi
Qu'une corolle que tu éclos et déflores,
Qu'une feuille tremblante, un fruit que tu colores,![papillon vert]()

Qu'un être inconscient qui te voit sans émoi?
Est-il possible que le parfum que tu mets
Sur ma peau en moiteur ne te soit davantage
Que l'odeur du lilas et celle de l'ombrage
Que pour toi ma chair soit la neige des sommets?
Le bruissement de l'herbe et le cri des oiseaux
Autant que ma pensée ardente et créatrice
Te seraient chers! Ma voix ne serait que complice
Des rumeurs de l'insecte et des clameurs des eaux?
Soleil, se peut-il que tu n'aimes pas plus qu'eux

Et que mes consciences, intuition, mémoire,
Ne t'émeuvent pas plus que leur instinct oiseux?
Est-il possible enfin que ton rayon vermeil

Ne s'attarde jamais sur ma chair désireuse
Avec plus d'amour et d'ardeur dévotieuse
Que sur le marbre froid et l'éternel sommeil?

Qu'un être s'offre à Toi, t'apportant avec lui
Fleurs, fruits, chants, toute la nature qu'il résume,
Que loin de t'accueillir comme tout a coutume
Avec insouciance ou sacrilège ennui,
Il voit ta beauté, l'adore et connaît tes dons;
Que pour mieux se donner il reste solitaire,
T'aime sans inconstance et sans yeux pour
la Terre;
Que tant d'ardeur, d'amour et d'exaltation
Te laisssent insensible, Soleil, est-ce possible ?
" Les poèmes de la mer et du soleil "

Pose là ton visage...
Pose là ton visage
où tendrement s'ouvrent les lèvres de la nuit,
et bois quand je suis source, prends-moi
quand je suis d'ombre,
étreins-moi terre ou feuillage ou rocher -
mais laisse ton désir fermé sur ma paupière,
afin que ton regard, jamais, ne lise dans le mien
ce que je sais,
et que ma chevelure demeure voûte
autant que la saulaie, et plus secrète
à te rejoinde et plus obscur à t'habiter.
Monique Laederach. "L'étain la source" 1970
Juillet
Le soleil brûle au fond de l'immense ciel bleu.
Pas un lambeau de vent ne traîne sur les ondes.
La canicule étreint dans un cercle de feu
Jusqu'aux sapins touffus des savanes profondes.

Les ruisseaux ont cessé leurs chants dans les vallons ;
Les coteaux sont jaunis, les sources desséchées ;
Le grillon, accablé, se tait sur les sillons ;
Le papillon se meurt sur les roses penchées.

Tout souffre et tout gémit dans ce
nouvel enfer ;
Et pâles et poudreux, en quête d'un asile,
Les citadins hier ont déserté la ville
Pour humer l'air léger des monts ou
de la mer.

Mais l'effluve est aussi lourd dans l
du fleuve,
Et le brun riverain, la faux sifflante
aux poings
En ouvrant sa tranchée à travers
les grands foins,
Péniblement halète, imprudemment s'abreuve.
Le soleil parfois semble une flaque de sang,
Et soudain un nuage à la frange écarlate
Monte de l'horizon. L'orage menaçant
Accourt. Déjà l'éclair brille, la foudre éclate.

Les arbres, les épis, les ajoncs et les fleurs
Ont l'air de s'incliner devant la Providence.
Mais l'azur resourit au terroir tout trempé,
Et, le soir, sur le pas de nos portes ouvertes,
Nous nous grisons de l'âcre odeur des feuilles vertes,
De l'orge blondissante et du foin frais coupé.
William Chanpman
La demeure en juillet...

La demeure en juillet, pendant l'après-midi,
A l'ombre des volets la chambre s'acclimate ;
Le silence est heureux, calme, doux, attiédi,
Pareil au lait qui dort dans une fraîche jatte ;
La pendule de bois fait un bruit lent, hardi,
Semblable à quelque chat qui pousse avec

sa patte
Les instants, dont l'un chante et l'autre
est assourdi.
Le soleil va et vient dans l'ombre délicate,
Tout est tendre, paisible, encouragé, charmant,
On dirait que la joie auprès de nous habite ;
Pourtant l'on ne sent aucun attachement...
Pourquoi n'est-ce jamais dans ces instants qu'on quitte
La vie, avec son grand espace de tourment ?
Anna de Noailles
Allez, faisons l'amour, c'est l'été, ça sert à ça.
Je vous souhaite à toutes et tous un très bon week-end ensoleillé !
Bulle, Bullez, bullons...
Allez tous ensemble,
Reprenons en cœur
Bulle, bullez, bullons...
C'est la bulle qu'il nous faut !
Il faut que vous osiez
vous allongez
sur cette chaise
en osier !
Gros bisous Nanou ...
Mon ami le soleil

Inutile de te cacher,
Soleil ! J'ai entendu ton rire
Bondir et rebondir
Tout ce jeudi d'été
Derrière les nuées.

Sur la vitre mouillée du ciel,![http://www.gifsmaniac.com/gifs-animes/insectes/abeilles/insectes-abeilles-11.gif]()

Ne t'ai-je pas surpris, farceur,
A dessiner un arc-en-ciel
Avec mes crayons de couleur ?

Mais voici que tombe le soir

Sous les rideaux, comme un ami,
Pour venir me dire bonsoir.
Maurice Carême

Pour ceux qui pensent que le tube de l’été n’est qu’une simple mélodie qui revient chaque année, la Maison du Chocolat l’a réinventé pour en faire une version bien plus gourmande et qui ne passe pas par vos oreilles, mais par vos papilles ! Cette année, le tube de l’été est un dessert combinant fruits, fleurs et chocolat bien sûr
Une texture douce et moelleuse qui vous fera fondre à la première bouchée !
