


* Yann *
En ce moment, tout le monde parle d’été indien pour qualifier ce temps exceptionnel d’automne qui fleure bon l’été.
L’expression est entrée dans notre langage courant. Mais c’est un raccourci. Les paroles de « l’Eté indien », tube de Joe Dassin en 1975,
sont là pour le rappeler.
« C’était l’automne, un automne où il faisait beau, une saison qui n’existe que dans le nord de l’Amérique. Là-bas, on l’appelle l’été indien », chantait la star franco-américaine, qui a popularisé l’appellation dans l’Hexagone.
Aux Etats-Unis et au Canada, l’été indien renvoie à un phénomène météorologique très précis.
« Il s’agit, entre fin septembre et fin octobre, de remontées d’air chaud en provenance du golfe du Mexique vers l’est de l’Amérique du Nord. Au Canada, on parle d’été des Indiens.
En France, le terme est désormais utilisé pour évoquer une belle arrière-saison », précise Guillaume Séchet, météorologiste qui présente la couleur du ciel sur BFM TV.
Cette parenthèse ensoleillée de quelques jours est précédée d’une phase de gel. Dans notre pays, avant que l’été indien ne s’invite dans les discussions, c’est l’été de la Saint-Denis (fêté le 9 octobre) ou l’été de la Saint-Martin (le 11 novembre) qui étaient employés pour décrire les périodes de redoux au mois de novembre. « A la Toussaint, commence l’été de la Saint-Martin » et : « Eté de la Saint-Martin dure trois jours et un brin »,
racontent les dictons.
LES DICTONS:

Bel été de Saint Martin présage un hiver certain
A la saint Martin, tu peux tuer ton cochon et gouter ton vin nouveau
A la Saint Martin, la neige est en chemin, si elle n'y est pas le soir, elle y est le matin

. Le temps du jour de Saint-Martin, est de l'hiver le temps commun.
Si le vent du sud souffle pour la Saint-Martin, l'hiver ne sera pas coquin.

Quand Saint-Martin amène le vent d'autan, cela dure six mois par an.
À la Saint-Martin tire ton vin, Saint-Martin le met en chemin.
À la Saint-Martin bois le vin, et laisse l'eau au moulin.
Et s'il trouve quelque encombrée, vous l'aurez à la
Saint-André.
À la Saint-Martin l'hiver est en chemin, manchons aux bras
et gants aux mains.


L'ouvrier![végétal 15]()
Petit poème en prose

L’ouvrier, tout le jour, est courbé sur son fatigant labeur ; il taille des pierres très dures, la sueur lui coule du front, son visage se hâle et souvent les éclats d’acier de ses outils lui sautent à la face et blessent ses yeux, ses yeux dont il a tant besoin pourtant !
L’été il avale la poussière qui vole du granit, le soleil lui brûle le torse, ses doigts se crispent sur ses ciseaux. Qu’importe ! Il faut du pain pour la famille ! Et le marteau de fer, tenu par une main ferme, retombe en cadence sur le dur granit depuis l’aube jusqu’à la nuit tombante.

L’hiver, la pluie froide lui glace les os, la neige, lentement, poudre le travailleur de ses légers flocons et ses pauvres doigts, raidis par la bise, refusent tout travail.
Qu’importe ! il faut du pain pour la famille ! il faut travailler sans faiblir et sans se décourager.
Et l’ouvrier taille sans relâche les rudes blocs de pierre, et toujours le même bruit du marteau résonne en retombant sur le granit.
Pénible labeur, travail surmenant, maigre salaire !
Le jour est ingrat pour l’ouvrier, mais le soir le dédommage de ses peines.
Quand, en son logis tranquille, il voit, serrés autour de la vaste table, près
de la soupière,Le travailleur
oublie ses fatigues, car dix bras potelés enchaînent son cou, des têtes angéliques se penchent sur sa poitrine et il ne sait plus, le pauvre ouvrier, sur quel front déposer ses baisers, les baisers de son cœur qui viennent s’épanouir sur ses lèvres !...e
fumante, l’active ménagère et ses enfants aimés, un sourire de bonheur erre sur
ses lèvres…
Paul LORANS

Un passeur avait pour sa barque,
Deux clients. L'un fier, dur, banquier de haute marque,
Le payait largement, mais sans lui souffler mot.
L'autre, peu riche, acquittait strictement son passage,
Mais lui disait bonjour, lui faisait bon visage,
Et quelque fois caressait le marmot.
Un jour un coup de vent furieux les submerges ;
Et le passeur aussitôt de songer
A repêcher d'abord son second passager.
Pendant que, sain et sauf, il l'amène à la berge,
L'autre, entraîné par l'eau, lui crie : "Ingrat, pourquoi
N'as-tu pas commencé par moi,
Qui t'ai toujours payé d'une façon princière ?"
A cela notre homme répond :
"L'argent ne fait pas tout", et puis d'un bond,
Il replonge dans la rivière.
Mais à rien ne lui sert son zèle et sa vigueur :
Pour sauver le banquier, il n'est plus assez proche.
L'or et l'argent s'arrêtent à la poche,
Les bons procédés vont au coeur.
Paul GUYOT
Bonjour à toutes et tous

Je vous remercie pour votre fidélité
et vous souhaite une belle et douce semaine
Gros gros bisous à toutes et tous Nanou !!
