Défeuillaisons
Les feuilles s'accrochent
dernière valse
étalent sans pudeur l'éclat d'un jaune pur
reste primaire d'un soleil pâle
Lents
bientôt
nos pas les entendront chuchoter
Elles frissonneront
brûlures alanguies
Elles bavarderont :
"Demain
la neige
nous regrettons
il vous faudra revenir
pour le feuillage il faut attendre "
Resteront les branches nues
avec parfois un trait de givre
dentelles éphémères
fragiles dans la tempête
là bas … dans nos rêves
la vie
en attente d'avril "
Bientot l'hiver
Terre virginale en décembre
sous la froideur de ta peau vibrent
des cœurs de fleurs que le peintre imagine.
La neige écrit à pas feutrés
sa trace et sa fragilité
bris de souvenirs de nuages
Sous l’ univers de soie immaculée
frémissent les graines d'avril
l'horloge compte le temps
dans la maison endormie au capuchon d'ardoise.
J'enflammerais le ciel pour obtenir un clin d'œil du crocus.

Parce que la neige m'attriste
Quand je suis triste, je pense à vous, comme l'hiver on pense au soleil, et quand je suis gai, je pense à vous, comme en plein soleil on pense à l'ombre.
-
Victor Hugo.
Cette nuit...
Je chausserai mes espadrilles de sept lieues
Aucun bruit pour
ouvrir
le portail qui grince à ton mystère
Je déchirerai toiles et poussières
chasserai le plus minuscule moucheron
ferai taire la guêpe
…et le corbeau
J'ordonnerai à l'ouragan
de souffler
sur les cumulus
abandonnés par les derniers orages
Grande ouverte
la baie
appellera l'aurore
une lumière douce
sur une feuille d'or
attirera l'oiseau sur cette branche basse
et tu voudras l'atteindre
Il t'accompagnera
fugue de tes silences
Révasion un peu Dada
Envie de changer un peu de peau
parce qu'elle est bleue comme une orange ... après coups
Altéré
mon regard fixe la pelure
d'un agrume abandonné
un peu trop loin !
Cuirasse d'or elle voile la chair :
Je fulmine.
Alors j'invente une spirale
un couteau affilé
il y tranche une déchirure :
Je flaire.
Des fleurs d'oranger embaument l'espace
narines frémissantes :
J'aspire.
Sous mes paupières closes, une vision :
Textile en duvet blanc
d'où s'érige languide un arbre de coton :
J'ai soif.
Mon œil imagine, à l'abri de cette ombre
humide d'oeuf , la rondeur d'ocre
d'un poussin :
Je trépigne .
Pépiements en crécelle
acidulée sa voix
ferait jaillir enfin
une source sanguine :
Je salive.
Il me faut cette orange
a b s o l u m e n t ...
Je renverse l'armoire, Tant pis.
Tous ces textes viennent de cette adresse ;
http://ombrescontrevents.hautetfort.com
Agréable Week-end mes amies , amis
grisaille mais température de saison
A Lundi , mille bisous votre amie Nanou...
