Quand je suis triste, je pense à vous, comme l'hiver on pense au soleil, et quand je suis gai,
je pense à vous, comme en plein soleil on pense à l'ombre.
Victor Hugo

Hivernale
C'est le petit matin, il gèle à pierre fendre.
Il n'y a aucun bruit dans le jardin figé.
Le merle, le pinson ne se font plus entendre.
Le décor familier a tout à coup changé.
Un voile scintillant emmitoufle les arbres,
Les cyclamens noircis, les bordures d'oeillets.
Le givre a recouvert la fontaine de marbre
Où ne s'abreuve plus l'abeille de juillet.
Accrochées au portail, des toiles d'araignées
Offrent leurs napperons crochetés de fil blanc.
Dans le patio désert, la chaise dédaignée
N'accueille plus l'ami, sincère, vigilant.
Sur la vitre le gel sculpte des paysages,
Des roses, des palmiers ou l'envol d'un oiseau.
Implacable, cruel, dans sa quête sauvage,
Il a emprisonné l'eau vive du ruisseau.
Sur l'Indre, près du pont, les canards se rassemblent,
Indifférents à tout, jacassant, caquetant ;
Sur l'onde qui verdoie, ils régatent ensemble,
Ignorant la froidure et la rigueur du temps.
Un soleil pâle et froid en cet instant se lève
Sur les arbres meurtris du petit bois. Pourtant,
Il est doux de penser qu'à la première sève,
L'hirondelle dira le retour du printemps.
Renée Jeanne Mignard
Je continue ma pause, je vais un
peu mieux mais besoin de temps pour me remettre vous me manquez beaucoup .... Merci pour vos messages et d'être là malgré mon absence sur vos blogs.....Gros bisous à vous tous