
Parce qu’ils nous arrachent à notre routine, brisent la platitude de l’existence, confèrent aux minutes qui leur succèdent une saveur nouvelle, éveillent nos sens et nous donnent l’impression d’être enfin vivants.
Pourtant, chaque moment exceptionnel, qu’il s’agisse d’un coup de foudre, d’une naissance, d’une belle rencontre ou de la lecture d’un très beau texte, nous laisse parfois penser que tout ce qui l’a précédé n’existait que pour nous conduire à lui…
"Thierry Cohen ", Longtemps j’ai rêvé d’elle
Etre
avec les gens qu’on aime, dit La Bruyère, cela suffit. Rêver leur
parler, ne leur parler point, penser à eux, penser à des choses plus
indifférentes, mais auprès d’eux, tout est égal.
Ô mon amie, que cela est vrai !
et qu’il est vrai aussi qu’on en prend tellement l’habitude, que cela devient une partie nécessaire de l’existence.
Extrait d’une lettre d’Honoré Riqueti, comte de Mirabeau, à la Marquise Sophie de Monnier, 7 septembre 1777.