
L'automne c'est cousu de moments de grâce, qui ne durent pas.
Janine Boissard
Quand automne en saison revient !
Quand automne en saison revient,
La forêt met sa robe rousse
Et les glands tombent sur la mousse
Où dansent en rond les lapins.
Les souris font de grands festins
Pendant que les champignons poussent.
Ah ! que la vie est douce, douce
Quand automne en saison revient.
SAMIVEL (1907-1992)
L'automne !
On voit tout le temps, en automne,
Quelque chose qui vous étonne,
C'est une branche, tout à coup,
Qui s'effeuille dans votre cou.
C'est un petit arbre tout rouge,
Un, d'une autre couleur encor,
Et puis, partout, ces feuilles d'or
Qui tombent sans que rien ne bouge.
Nous aimons bien cette saison,
Mais la nuit si tôt va descendre !
Retournons vite à la maison
Rôtir nos marrons dans
la cendre.
Lucie DELARUE-MARDRUS (1874-1945)
Couleur de feuille d'automne !
L'automne sur les ailes des oiseaux
couleur de feuille et de forêt qui meurt
une tendre rousseur
une braise qui s'avive
dans un lambeau de vent arraché à l'automne
et les ailes qui volent
avec les ailes délivrées.
Le temps s'achève dans un orage clair.
Un seul mouvement qui arrive
une seule liberté
feuilles et plumes fondues dans l'air
flammes qui descendent
envol sur les terrasses du soir.
Un seul envol d'automne et de cendres
une submergeante lumière.
Jean MAMBRINO (1923- ...)
Nuit d’automne !
Mais des nuits d'automne Goûtons les douceurs ;
Qu'aux aimables fleurs. Succède Pomone.
Le pâle couchant. Brille encore à peine ;
De Vénus, qu'il mène ;L'astre va penchant ;
La lune, emportée. Vers d'autres climats,
Ne montrera pas .Sa face argentée.
De ces peupliers, Au bord des sentiers,
Les zéphyrs descendent,Dans les airs s'étendent,
Effleurent les eaux,Et de ces ormeaux
Raniment la sève :Comme une vapeur,
La douce fraîcheur .De ces bois s'élève.
Sous ces arbres verts, Qu'un vent frais balance,
J'entends en silence . Leurs légers concerts :
Mollement bercée, La voûte pressée
En dôme orgueilleux .Serre son ombrage,
Et puis s'entrouvrant, Du ciel lentement
Découvrent l'image. Là, des nuits l'azur
Dans un cristal pur . Déroule ses voiles.
Et le flot brillant .Coule en sommeillant
Sur un lit d'étoiles. Oh ! charme nouveau !
Le son du pipeau . Dans l'air se déploie,
Et du fond des bois . M'apporte à la fois
L'amour et la joie. Près des ruisseaux clairs,
Au chaume d'Adèle . Le pasteur fidèle
Module ses airs. Tantôt il soupire, Tantôt il désire ;
Se tait : tour à tour . Sa simple cadence
Me peint son amour . Et son innocence.
Dans son lit heureux . La pauvre attentive . Ecoute, pensive,
Ces sons dangereux : Le drap qui la couvre
Loin d'elle a roulé, Et son oeil troublé
Mollement s'entrouvre.Tout entière au bruit .Qui pendant la nuit
La charme et l'accuse, Adèle au vainqueur . Son aveu refuse
Et donne son cœur.
Chateaubriand — Tableaux de la nature
Il y a tout autour de nous un petit monde que l'on ne voit pas mais qui existe bien.
Chut...écoutez... n'entendez vous donc pas sa douce mélodie...
L’écureuil et la feuille !
Un écureuil, sur la bruyère,
Se lave avec de la lumière.
Une feuille morte descend,
Doucement portée par le vent.Et le vent balance la feuille
Juste au-dessus de l’écureuil ;Le vent attend, pour la poser
Légèrement sur la bruyère,Que l’écureuil soit remonté
Sur le chêne de la clairièreOù il aime à se balancer
Comme une feuille de lumière.
Maurice CARÊME (1899-1978)
.A Jules Breton.
Le soleil s’est levé rouge comme une sorbe
Sur un étang des bois : — il arrondit son orbe
Dans le ciel embrumé, comme un astre qui dort ;
Mais le voilà qui monte en éclairant la brume,
Et le premier rayon qui brusquement s’allume
A toute la forêt donne des feuilles d’or.

Ferme dans ses sabots, marche en pleine lumière

Une petite fille (elle a sept ou huit ans).
Avec un brin d’osier menant sa vache rousse,
Elle connaît déjà l’herbe fine qui pousse
Vive et drue, à l’automne, au bord frais des étangs.
Oubliant de brouter, parfois la grosse bête,
L’herbe aux dents, réfléchit et détourne la tête,
Et ses grands yeux naïfs, rayonnants de bonté,
Ont comme des lueurs d’intelligence humaine :
Elle aime à regarder cette enfant qui la mène,
Belle petite brune ignorant sa beauté.
Et, rencontrant la vache et la petite fille,
Un rouge-gorge en fête à plein cœur s’égosille ;
Et ce doux rossignol de l’arrière-saison,
Ebloui des effets sans connaître les causes,
Est tout surpris de voir aux églantiers des roses
Pour la seconde fois donnant leur floraison.
Bonjour et Bon week end les z'amis...
c'est avec le soleil que nous allons profiter
de ce bel automne qui se présente à nous
je sais, je sais
ça vas pas durer mais se qui est prit n'est plus à prendre vous
en conviendrais bien avec moi, alors profitons en !!
Bisous d'Automne,votre amie Nanou !