
Dans l'escalier du château de Chambord

Vivait un ours blanc gigantesque et puissant.
Nul n’osait s’y aventurer la nuit de peur
De rencontrer le terrible animal.
L’ours en était bien triste, car
Sous sa fourrure se cachait un prince
A qui une vilaine fée avait jeté un sort.
Tous les soirs notre compère
Se risquait dans les couloirs du château
Afin d’y trouver quelque nourriture
Laissée par les touristes.
Alors qu'il s’approchait de l’escalier
Il entendit une plainte, un gémissement.
Curieux, il s’approcha et vit assise
Au beau milieu des marches
Le fantôme d'une jeune femme en larmes.
Pourquoi tant de tristesse lui demanda t’il ?
« Je pleure car j’ai perdu ma boucle d’oreille,
C’est un bijou assez spécial que mon père,
Le Roi Richard m’avait offert avant sa mort »
L’ours se mit alors à chercher la boucle.
Soudain il l’aperçu nichée entre deux pierres de l’escalier.
Il la ramassa et la tendit à la jeune femme.
Quand la pâte velue de l’animal
Effleura la blanche main de la princesse
Une kyrielle d’étoiles les entoura
Et la peau de l’ours tomba.
Apparut alors le plus beau des princes charmants.
Et dans un baiser enchanteresque
Ils se mirent à tournoyer, à s’élever dans les airs
Puis disparurent dans un feu d’artifice de lumières.
Si vous d’aventure vous visiter le château de Chambord
Prenez l’escalier et sur la 15ème marche
Vous trouverez sûrement une boucle d’oreille en forme de cœur
Blottie au creux d’une peau d’ours.

Si j'étais
des milliers de petits coquillages en forme de coeur



je brillerais la nuit
juste au dessus de ta maison
Si j'étais un oiseau

je fredonnerais des mots d'amour
tous les matins , sur le bord de ta fenêtre

Si j'étais une fée,
Pour qu'il ne reste plus que toi et moi.
Mais je ne suis que moi
petite bonne femme de rien du tout.

19 roses rouges
La première pour un mot sur un morceau papier
la seconde pour deux regards qui se croisent
la troisième pour ta main qui effleure la mienne
quatre pour un premier rendez vous
la cinquième pour une ballade au bord de l'eau
la sixième pour un regard qui en dit long
sept pour un premier tendre et long baiser
la huitième pour la naissance d'un sentiment
neuf, dix, onze, douze, pour deux coeurs

qui battent à l'unisson
avec la quatorzième, un dîner aux chandellesla treizième porte bonheur
et la quinzième un collier de perle
laseizièmeune robe froissée, des cheveux décoiffés.
dix sept, dix huit et dix neuf, deux corps enlassés
unis et heureux.
Toutes ces roses rouges en un bouquet pour me dire

Poupée de chiffon !
Dans une malle d’osier
Au fond d’un vieux grenier.

Elle avait du être belle
Mais avec ses cheveux ébouriffés
Et sa robe toute froissée
Les méchants garçons l’appelaient « vilaine ».

Un jour alors qu’elle n’y croyait plus
Vint a passer un élégant capitaine
un petit soldat de bois qui s’écriait a perdre haleine
Jolie poupée, sors de ta malle, car je t’ai vu.

Chiffon souillé, boule de coton
Le nez qui coule, je ne saurais vous plaire
Voyer monsieur je suis un laideron.

Mademoiselle, de laideron
Je ne vois point dans ce grenier
Mais sur vos joues roses bonbon
Je déposerai avec passion mille baisers

Imagine !
et que la lune éclaire le jour
Imagine que le ciel soit couleur de terre
et la terre couleur du ciel
M'aimerais tu quand même ?
Imagine que le feu innonde la planète
et que l'eau brule la terre
Imagine que la lumière soit ténèbres
et que les ténèbres soient lumière
M'aimerais tu quand même ?
Imagine que le malheur devienne bonheur
et que le bonheur se transmorme en malheur
Imagine que le loup devienne agneau
et que l'agneau qui dévore le loup
M'aimerais tu quand même ?
Imagine que l'horizon ait une fin
et que la fin soit sans horizon
Imagine que toujours ne rime plus avec amour
et que amour meure sans toujours
M'aimerais tu encore


Elle est perchée tout en haut de la montagne bleue
La petite chapelle abandonnée des hommes.
Elle attend que des amoureux passent par là
Elle attend qu’ils franchissent la porte
Elle attend depuis longtemps.
Un jour, ils prendront le sentier
Qui conduit a la petite chapelle
Le vol de deux colombes guidera leur pas.
Alors dans la lumière rosée de l’aube naissante
Ils entreront, s’avanceront vers l’autel
Au pied duquel repose une biche endormie.
Il lui prendra la main et
Son regard plongé dans le sien
Lui promettra de l’aimer
Jusqu'à la fin des temps.



