
La vieille tombe
unéclat de lune illumine l'obscurité
sur le marbre d'une tombe oubliée
un saule pleureur unique sentinelle
d'un passé douloureux devenu conceptuel
des feuilles jaunies comme habillage
laissent préjuger de son grand âge
le sculptures rongées par les intempéries
témoignentà elles seules de l'oubli
une brise solidaire nettoie l'outrage
dispersant les feuilles en séchage
apparaissent des pleins et des déliés
d'un ange merveilleusement sculpté
sur les terres arides du cimetière
le défunt dans sa maison de pierre
n'entend plus l’écho de la résonance
de lointains souvenirs restés en errance
Yann
L'homme caméléon
je pense pouvoir devenir invincible
être juste une pierre dans un mur
afin que mon but soit infaillible
je me priverai de toutes captures
par des millier de visages différents
je trahirais ma propre réalité
dans ce qui est l'air du temps
afin d'être à jamais sensibilisé
me perdant dans les habits d'un autre
complice involontaire de mon anonymat
quand de sa personnalité je serai hôte
les gens m'accuseront alors de plagiat
puis mon individualité estompée
ignorant mes propres couleurs
devenu mercenaire rémunéré
dans le flux d'autres valeurs
Yann


Le loup
la nuit griffe mes flans
se nourrissant de mon âme
de l'écho de mon chant
naît une frénésie infâme
au clair de lune naissant
mes crocs telles des lames
connaissent le goût du sang
d'une proie qui rend l'âme
la nuit dés lors se mourant
par le jour qui l'entame
je fuis à pas de géant
l''endroit du lieu du drame
le vent porte dans son élan
ma sauvagerie que je déclame
afin de nourrir mes enfants
quand l'homme lui m'affame
