
Les
volets s’ouvrent sur les derniers soupirs de la nuit toute tremblante
de
froid dans son bleu profond où les étoiles font des clins d’yeux
permanents. Le silence met de la buée sur les vitres et la lune vient
jouer sur les draps.
Tout doucement, le ciel s’étire, repu de sommeil, et ôte son manteau de noir
velu pour exposer, fil par fil, la robe de coton du jour qui se tisse lentement, si lentement.
Puis, comme à regret, le soleil apparaît, et va caresser de ses doigts effilés
et sulfureux chaque feuille, chaque arbre, chaque être, chaque chose qui vit et respire dans son soi intime.
Le
gel craque sous tant de douceur et libère les feuilles pétrifiées.
Pluie de
rosée mêlée de feuilles blondes et rousses, fées fanées qui tombent
en lit de miel et de sang doux sur le sol, qui tombent lie d’été sur les
joues de la terre.
Le jour se lève et il joue avec les couleurs du ciel. Toutes les harmonies
chromatographiques se succèdent dans un déluge multicolore … Et petit à petit, le jour nouveau prend son ton.
Alors,
même si ce sont les jours où la vie se met en suspens, je
sens battre au plus profond de moi, en un espace que je n’imaginais
même pas, les pulsations de tous les êtres qui vivent autour de moi et
qui respirent dans le matin frêle qui se
glisse en moi.
J'ai vu
le ciel divorcer de la nuit et épouser le jour. Je l’ai vu enfanter
la lumière et faire renaître ma maison, mon petit jardin, mon
existence. Je me suis réveillée à la frontière des rêves. Je me suis
sentie comme en pleine Genèse. Je me
suis laissée modeler le cœur par les émotions furtives qui parsèment
le lever du jour. J'étais en communion totale avec la VIE et j'étais
comme au tout premier matin du
monde…

Je ne sais pas vous, mais moi, je trouve souvent la paix intérieure et la
sérénité dans la contemplation.
Dans la contemplation des petites choses.
Des petites choses infimes auxquelles on ne pense pas, mais qui sont
là.
Qui sont là à l’extérieur mais aussi au-dedans de nous, à travers lesémotions qu’elles font vibrer sur chacune des cordes de notre sensibilité.Voir une fleur petit à petit, jour après jour, s’ouvrir et
s’épanouir.
Observer les ailes d’un papillon battre dans le soleil.
Voir le soleil faire rire les vieilles pierres …

Ce texte c'est mon amie Véronique qui la écrit comme tant d'autre,
elle ma donnée l'autorisation de le partager avec vous, moi
il ma apporté beaucoup de sérénité en ces temps difficile, et l'hiver qui nous
fait la mauvaise surprise de se réinstaller .
Ci dessous son lien si vous vouliez lui rendre visite en toute simplicité !
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