Le "lilas français"
Les Lilas blancs, violets, bleus, magenta, doubles, simples sont parmi les premières fleurs à nous gratifier de leur parfum. Ils embaument nombre de jardins aux climat continentaux, particulièrement les jardins français. Et Victor Lemoine, botaniste français de la fin du XIX° siècle, en créant plus de 64 cultivars de lilas (Syringa vulgaris), a fortement contribué à son essor à travers le monde. Car cet arbuste aux feuilles caduques à la floraison printanière est autrement plus connu à l'étranger sous le nom de
"lilas français".
Lilas
Ma maîtresse me fait des scènes.
Paradis fleuri de lilas
Se viens humer tes odeurs saines.
Les
moribonds disent : Hélas !
Les vieux disent des mots obscènes
Pour
couvrir le bruit de leurs glas.
Dans le bois de pins et de chênes
Les obus jettent leurs éclats.
Victoire ? Défaite ? Phalènes.
Pluie
améthyste les lilas,
Sans souci d'ambitions vaines,
Offrent aux plus
gueux leurs galas.
La mer, les montagnes, les plaines,
Tout est
oublié. Je suis las,
Las de la bêtise et des haines.
Mais mon coeur
renaît aux lilas.
Charles Cros
Des simples ou des doubles, il en faut pour tous les goûts, le plus puissant en fragrance est le blanc double.
Jolis Lilas !
Lilas de mon cœur, tu séduis par tes couleurs
La belle des fleurs, inouïe dans ta splendeur
Multiples variétés aux longs parfums uniques
Ta floraison en mai nous est bien romantique.
Et c’est en délicate nuée vaporeuse
Que tu exhales tes fragrances très précieuses
Fleurettes d’un rose pâle ou bien violacé
Offertes pour un seul printemps à l’être aimé.
Telle une fleur de Paradis, il embaumait
Jadis les harems, ornant les jardins secrets
Il symbolise aussi l’amour et la beauté
La jeunesse, et lilas blanc la pureté.Arbuste à la silhouette pleine de charme
Gracieuse et légère, à la teinte de Parme
Tu embellis, tu fleuris nos charmants villages
Viens orner nos maisons, comble nos paysages !
Publié par josiane

elle était comme un lys qu'un pollen ravissant
aurait poudré. Son front est lisse, un peu trop grand.
Les lilas qu'elle avait, elle les posa là.
Je me suis approché de ces fleurs fatiguées
d'avoir été tenues un moment dans ses bras.
Courbé comme un enfant de chœur par l'encensoir,
sur leur sombre parfum ma bouche s'est posée.
Elle a tendu la main et m'a dit au revoir.

Un arbrisseau d’un mauve pâle,
Un arbrisseau d’un blanc de lait,
Un arbrisseau teinté d’opale,
Aux rameaux roses si légers
Et au tendre parfum si frais
Dans le jardin du mois d’avril,
Qu’il est comme le messager
Du temps nouveau qui s’y faufile.
Un arbrisseau d’un blanc de neige,
Un arbrisseau d’un mauve-bleu,
Un arbrisseau d’un rose-beige,
Des arbrisseaux en camaïeu,
Aux douces couleurs du printemps.
L’air azuré fleure si bon,
Les trois lilas embaument tant
Qu’on les sent jusqu’à la maison …


Dans une odeur de lilas
De quel côté du sommeil
T'ai-je ici laissé ou là
Je dormais dans ta mémoire
Et tu m'oubliais tout bas
Ou c'était l'inverse histoire
Etais-je où tu n'étais pas
Je me rendors pour t'atteindre
Au pays que tu songeas
Rien n'y fait que fuir et feindre
Toi tu l'as quitté déjà
Dans la vie ou dans le songe

Tout a cet étrange éclat
Du parfum qui se prolonge
Et d'un chant qui s'envola
O claire nuit jour obscur
Mon absente entre mes bras
Et rien d'autre en moi ne dure
Que ce que tu murmuras



Les thyrses des lilas fleurissent.
Les amantes qui te chérissent
Délivrent leurs cheveux flottants.
Sous les rayons d'or éclatants
Les anciens lierres se flétrissent.
Te voilà, rire du Printemps !
Les thyrses de lilas fleurissent.
Couchons-nous au bord des étangs,
Que nos maux amers se guérissent !
Mille espoirs fabuleux nourrissent
Nos coeurs gonflés et palpitants.
Te voilà, rire du Printemps !